Puy
du Fou : pas de Fleur ni de Pellerin pour la culture !
Madame Chantal Delsol a raison
lorsqu’elle qualifie le Puy du Fou de « samizdat » (mot russe qui n’a pas d’équivalent en langue
française et qui désigne un ouvrage ou une œuvre mis à l’index mais que tout le
monde s’arrache en circulant sous le manteau). A cet égard, le mot pourrait
avoir un bel avenir en France tant des exemples de samizdats se multiplient…Il
en va ainsi du Puy du Fou…
Voici
trente-huit ans que cette entreprise artistique existe avec des débuts plutôt
timides, s’exprimant avec des moyens, disons-le, de fortune – mais qui,
doucement, s’est développée d’année en année, sans subventions ni subsides
politico-médiatiques ; c’est suffisamment rare pour qu’on ne le mette pas
en avant. Il y a tellement d’initiatives (notamment sous couvert d’associations dites culturelles),
toutes – ou presque – les unes plus médiocres que les autres qui vivotent dans
ce pays grâce à des subventions démesurées par rapport à l’intérêt qu’elles
présentent. Donc, nous sommes en présence de ce qu’on peut appeler - sans
exagération - une belle réussite historique, artistique, culturelle et sociale. J’insiste sur ce dernier
qualificatif car, comme on peut le constater lors d’une visite dans ce parc
d’attraction, toutes les catégories sociales de France et d’ailleurs sont représentées,
sans parler des âges allant des bambins en poussettes jusqu’aux papis et
mamies …en poussettes également ! et avec de véritables fans
participants qui, pour rien au monde, ne rateraient une saison de bénévolat au
Puy du Fou. J’ai rencontré des gens de Hollande (non pas des gens du
gouvernement, comme vous pourriez le croire, non, des Néerlandais !) qui
venaient tous les ans passer six mois en Vendée dans un mobile home pour être à
pied d’œuvre, c’est dire… Le puy du Fou fait l’unanimité, partout. Et j’en
tiens pour preuve les nombreux oscars qu’il a obtenu depuis quelques
années : Thea Classic Award, meilleur parc du monde ; Applause Award,
meilleur parc du monde ; Parksmania Award, meilleur parc d’Europe ;
quand, enfin, l’IFOP révèle que, depuis trois ans, le Puy du Fou reste le parc
préféré des français. Partout. Tout le monde. Pourtant, il existe une minorité
de récalcitrants, d’hermétiques, de sectaires, de ségrégationnistes qui ne
disent pas que le Puy du Fou est nul et sans intérêt (encore heureux !),
mais qui ne veulent pas au moins venir le visiter, uniquement pour voir
pourquoi il plait à un si grand nombre, ne serait-ce que par curiosité afin de
pouvoir en parler en connaissance de cause. Non, personne, à commencer par le
gouvernement et, plus précisément, par notre ministre de la Culture et de la
Communication qui, par sa fonction, devrait s’intéresser à tout évènement
artistique et culturel marquant. On se demande pourquoi la Fleur de Culture n’a
pas encore pris son bâton de Pellerin pour venir, même à titre privé, assister
à ce spectacle. Oh, on ne lui demande de débarquer en grandes pompes et d’embrasser Philippe de Villiers sur la
bouche en lui disant : « Ah, Philippe, tu es un génie d’avoir conçu
et organisé une telle entreprise qui fait la gloire de la France ! »
Non ! Et, en fait, il y a deux raisons majeures à cela :
La première est d’ordre politique car,
faisant partie d’un gouvernement socialiste, elle a dû recevoir des ordres de
sa hiérarchie de ne pas prêter une quelconque attention à quelque manifestation
que ce soit émanant de gens ou d’idées qui ne comportent pas
l’estampille : « Norme NF Valeurs de la République 2012 »,
et elle obtempère. Son appartenance passée à des clubs tels que « le
Siècle » ou « Fondation Royaumont » n’est pas non plus étrangère
à cette désaffection idéologique…
La deuxième est d’ordre physiologique
et intellectuel. Loin de moi l’idée que Madame Pellerin manque de matière
grise, d’ambition et d’opiniâtreté. Elle a probablement bien des cordes à son
arc et elle était certainement plus à son affaire quand elle s’occupait des
affaires liées au numérique.
Mais comment voulez-vous qu’une personne née en
Corée du Sud, aussitôt orpheline de père et de mère, puis adoptée à l’âge de six
mois par un couple de français puisse, arrivée à l’âge adulte, créer et entretenir
un lien affectif profond et sincère avec l’histoire et la culture de son pays
adoptif même si elle lui voue une immense reconnaissance ? Les medias ont
récemment glosé à propos de son « ignorance crasse » car elle ne
put citer aucun titre parmi les livres de Patrick Modiano, mais cela n’avait
qu’une valeur symbolique et n’était pas très représentatif d’une carence
culturelle. Personnellement, de lui, j’ai lu «Voyage de Noces » mais je
dois à la vérité de dire que je ne suis pas allé jusqu’au bout du voyage et,
pour être franc, je préfère encore les chansons de son album « Fonds de
Tiroirs » qui, au moins, ont l’avantage d’être réellement ringardes et
décalées. En revanche, j’ose espérer qu’elle aurait été en mesure de citer au moins
une œuvre de Victor Hugo, mais on ne lui a pas demandé ! Peu importe,
l’affaire Modiano montre quand même qu’elle laisse planer un doute dans
l’opinion sur ses réelles aptitudes à assumer les responsabilités d’un tel
portefeuille. C’est préoccupant.
Aussi,
afin de lui permettre, à l’avenir dans d’autres sphères, de répondre à des
colles que ne manqueront pas de lui poser des journalistes mal intentionnés, je
lui propose le petit vademecum suivant concernant des grands classiques
français et européens :
Tout
d’abord, le Puy du Fou est un mont
d’Auvergne, ancien volcan, dans le cratère duquel, il y a fort longtemps, un
fou de Saint-Flour s’était précipité en affirmant qu’il se retrouverait aux
Antipodes quelques jours plus tard. Depuis, on dit que certains soirs d’été, dans
la brume claire obscure, on peut
apercevoir une fumée qui s’élève du cratère en volutes harmonieuses prenant une
forme humaine et dont on dit que c’est l’âme errante du Fou du Puy…
Modiano n’a jamais été un romancier, c’est un lac
italien propice aux voyages de noces et sur les rives duquel les oiseaux lyres
font escale en hiver dans leur grande migration nord sud…
Les
Cathares sont des nomades vivant en autarcie dans le midi de la France avec
cependant des moyens financiers colossaux, ce qui leur a permis d’acquérir,
entre autres, le club du Paris Saint-Germain…
Le
foie gras, en France, remonte à l’époque gallo-romaine. A Rome, au V°
siècle av JC, lors de l’attaque menée par les gaulois contre les romains, les
oies du Capitole donnèrent l’alarme par leurs cris faisant échouer ainsi la
manœuvre gauloise. De retour au pays, les gaulois décidèrent de gaver les oies
pour les empêcher de caqueter de façon intempestive...
Maginot
est le nom d’une ligne de produits parapharmaceutiques, créée en 1928 par le
Docteur Maginot, qui, selon le créateur, permettait une meilleure résistance
physiologique aux agressions bactériologiques venues de l’étranger. Pendant de
nombreuses années, la Ligne Maginot a enregistré un franc succès dans
l’hexagone mais quelques faits marquants ont depuis démontré l’inutilité de ses
produits…
Clovis
était un fameux serrurier dont la réputation internationale s’est faite par
la mise au point de la première ceinture de chasteté à fixation rapide et
inaltérable. Son invention fit l’objet d’une publicité qui subsiste encore de
nos jours : « Avec Clovis, rien ne rentre, ni clou, ni vis et ça
tient ! ».
Frédéric
Chopin mangeait des biscottes au petit-déjeuner parce qu’il avait Aurore
Dupin ! (Hihihi !)
Le
Cirque de Gavarnie est le plus ancien cirque familial de France. Sa
particularité est qu’il n’est pas itinérant. Il peut s’enorgueillir de montrer
des animaux sauvages tels que des loups, des mouflons, des bouquetins, des
rapaces…et, pour assister aux représentations, il faut y aller à pied, à cheval
ou…à ski !
J’espère que ce vademecum lui
servira de viatique dans ses nouvelles fonctions…
Bon
vent !
Lyconide
10 février 2016
Lyconide
10 février 2016
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