Guêpes du Millier : une
piste sérieuse ?
De notre envoyé
spécial à Douarnenez, Ivan de La Serge.
C’est dans un climat confus que se
poursuit l’enquête sur les possibles responsabilités liées à l’attaque de
touristes par des millions de guêpes à proximité de la pointe du Millier (Voir
numéros 1252 et 1271 du TdB). En effet, l’homme suspecté d’avoir agacé les
insectes et correspondant au portrait-robot, avait été mis en garde à vue à la gendarmerie de
Douarnenez mais avait nié en bloc son implication dans cette ténébreuse affaire.
Dès lors, l’enquête se présentait particulièrement difficile et délicate pour
la brigade de gendarmerie.
Aujourd’hui, les choses semblent
s’éclaircir grâce aux révélations de Monsieur Kermadoué, résidant au lieu-dit
Ménez-Gouret, que le journal a pu rencontrer
au Café-PMU La Belle Bigouden dont il
est un habitué assidu.
Télégramme de Brest : « Monsieur Kermadoué, nous avons
compris que aviez des informations importantes à communiquer sur la personne
suspectée dans l’affaire des guêpes du Millier. Pouvez-vous nous en dire
davantage ?
Monsieur Kermadoué : « Ben…voilà…A vrai dire, j’le connais pas plus
qu’çà, c’type, même si, d’temps en temps, j’le vois ici quand il vient faire un
PMU ou une loterie. A vrai dire, j’sais même pas comment qui s’appelle et où
qu’y crèche ! C’que je sais c’est qu’y parle tout le temps de guêpes. Il
dit qu’y les connait comme pas deux et qu’y pourrait les dresser pour les
montrer au cirque…Hé,hé ! Il prétend qu’y leur parle à l’oreille – les
guêpes ont-y des oreilles ?- et qu’y leur donne des ordres…A la
vôtre ! (Il lève son verre) Mais
le plus rigolo, c’est qu’elles lui obéissent, au doigt et à l’œil…Bon, moi,
j’l’ai jamais vu faire ça…(Il se tourne vers le comptoir et interpelle le
patron) Eh, dis-donc, Maurice, tu l’as vu
toi, le gars des guêpes faire tout ce qui dit ? »
Le Patron : « Ben non, parce qu’il dit qu’il faut qu’il soit tout seul avec elles, sinon…bernique ! »
T. de B. : « Quelle genre de chose prétend-il leur faire
faire ? »
Monsieur K. « Oh ben, j’sais pas, moi…Un jour, y m’a
raconté qu’il les avait fait mettre au garde à vous devant lui, qu’elles
bougeaient pas d’un poil, un peu comme un adjudant devant sa section, et pis
qu’elles l’écoutaient sans moufeter…Une aut’fois, il avait eu des problèmes
avec les gendarmes, sur la route de Poullan, rapport à ce qu’il avait bu un
coup d’trop, et ben, il a rassemblé les guêpes et il les a envoyées foutre le
bazar dans la camionnette des gendarmes ! Et pis, encore un’aut’fois, il
m’a dit qu’il les avait fait rentrer dans un distributeur de billets et pis
quand des clients sont venus pour retirer de l’argent, au lieu que ce souaille
des billets qui sont sortis de la fente, c’est des guêpes ! Eh, eh, ma
doué béniguette ! A la vôtre !
(Il lève son verre) J’aurais ben
voulu voir la tête des gens qui voient sortir des bestioles à la place des
biffetons !!!Ah, nom de D… ! »
T. de B. : « Bon, très bien, mais ça n’explique pas cette
attaque sur les touristes à la Pointe du Millier. Vous avez une idée ? »
Monsieur K. : « Ben…pas vraiment ! A vrai dire, mon
idée c’est que c’gars-là, il aime pas beaucoup qu’les gens viennent rôder sur
le sentier du Millier…Y dit qu’aut’fois, sur la Pointe, y avait une maison qu’appartenait à sa famille et, qu’un jour de
tempête énorme la maison a été détruite et emportée par une lame de fond. Du
coup, il dit que c’est un peu chez lui… ! »
T. de B. : « Ah bon ! Et alors ? »
Monsieur K. : « Et alors ? Ben c’est tout ! Est-ce
que je sais, moé ! J’vous demande-t-y comment il est fabriqué le papier
d’votre journal ! Parce que…vous savez à quoi y’m’sert à moi, vot’journal,
hein ? Maurice, tu me remets la même chose ! …Non mais ! »
Comme on voit, malgré quelques
nouveaux indices, l’enquête piétine !
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