mercredi 4 janvier 2017

Les Guêpes du Millier (2)


Guêpes du Millier : une piste sérieuse ?

De notre envoyé spécial à Douarnenez, Ivan de La Serge.



C’est dans un climat confus que se poursuit l’enquête sur les possibles responsabilités liées à l’attaque de touristes par des millions de guêpes à proximité de la pointe du Millier (Voir numéros 1252 et 1271 du TdB). En effet, l’homme suspecté d’avoir agacé les insectes et correspondant au portrait-robot, avait été  mis en garde à vue à la gendarmerie de Douarnenez mais avait nié en bloc son implication dans cette ténébreuse affaire. Dès lors, l’enquête se présentait particulièrement difficile et délicate pour la brigade de gendarmerie.

Aujourd’hui, les choses semblent s’éclaircir grâce aux révélations de Monsieur Kermadoué, résidant au lieu-dit Ménez-Gouret,  que le journal a pu rencontrer au Café-PMU La Belle Bigouden dont il est un habitué assidu.

Télégramme de Brest : « Monsieur Kermadoué, nous avons compris que aviez des informations importantes à communiquer sur la personne suspectée dans l’affaire des guêpes du Millier. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Monsieur Kermadoué : « Ben…voilà…A vrai dire, j’le connais pas plus qu’çà, c’type, même si, d’temps en temps, j’le vois ici quand il vient faire un PMU ou une loterie. A vrai dire, j’sais même pas comment qui s’appelle et où qu’y crèche ! C’que je sais c’est qu’y parle tout le temps de guêpes. Il dit qu’y les connait comme pas deux et qu’y pourrait les dresser pour les montrer au cirque…Hé,hé ! Il prétend qu’y leur parle à l’oreille – les guêpes ont-y des oreilles ?- et qu’y leur donne des ordres…A la vôtre ! (Il lève son verre) Mais le plus rigolo, c’est qu’elles lui obéissent, au doigt et à l’œil…Bon, moi, j’l’ai jamais vu faire ça…(Il se tourne vers le comptoir et interpelle le patron) Eh, dis-donc, Maurice, tu l’as vu toi, le gars des guêpes faire tout ce qui dit ? »



Le Patron : « Ben non, parce qu’il dit qu’il  faut qu’il soit tout seul avec elles, sinon…bernique ! »



T. de B. : « Quelle genre de chose prétend-il leur faire faire ? »



Monsieur K. « Oh ben, j’sais pas, moi…Un jour, y m’a raconté qu’il les avait fait mettre au garde à vous devant lui, qu’elles bougeaient pas d’un poil, un peu comme un adjudant devant sa section, et pis qu’elles l’écoutaient sans moufeter…Une aut’fois, il avait eu des problèmes avec les gendarmes, sur la route de Poullan, rapport à ce qu’il avait bu un coup d’trop, et ben, il a rassemblé les guêpes et il les a envoyées foutre le bazar dans la camionnette des gendarmes ! Et pis, encore un’aut’fois, il m’a dit qu’il les avait fait rentrer dans un distributeur de billets et pis quand des clients sont venus pour retirer de l’argent, au lieu que ce souaille des billets qui sont sortis de la fente, c’est des guêpes ! Eh, eh, ma doué béniguette !  A la vôtre ! (Il lève son verre) J’aurais ben voulu voir la tête des gens qui voient sortir des bestioles à la place des biffetons !!!Ah, nom de D… ! »

T. de B. : « Bon, très bien, mais ça n’explique pas cette attaque sur les touristes à la Pointe du Millier. Vous avez une idée ? »



Monsieur K. : « Ben…pas vraiment ! A vrai dire, mon idée c’est que c’gars-là, il aime pas beaucoup qu’les gens viennent rôder sur le sentier du Millier…Y dit qu’aut’fois, sur la Pointe, y avait une maison  qu’appartenait à sa famille et, qu’un jour de tempête énorme la maison a été détruite et emportée par une lame de fond. Du coup, il dit que c’est un peu chez lui… ! »



T. de B. : « Ah bon ! Et alors ? »



Monsieur K. : « Et alors ? Ben c’est tout ! Est-ce que je sais, moé ! J’vous demande-t-y comment il est fabriqué le papier d’votre journal ! Parce que…vous savez à quoi y’m’sert à moi, vot’journal, hein ? Maurice, tu me remets la même chose ! …Non mais ! »



Comme on voit, malgré quelques nouveaux indices, l’enquête piétine !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire