Quelque part, vers
juillet 2016…
SCUD MACRON…CIBLE
FILLON !
Lorsque
François Hollande, en raison des résultats calamiteux de son quinquennat, a
constaté qu’il ne pouvait plus décemment briguer un second mandat de président,
il a convoqué son ami et ministre du Budget, Emmanuel Macron. Voici
l’entretien:
-
« Mon petit
Manu, comme tu as pu t’en apercevoir, les choses ne s’arrangent guère du côté
des affaires. J’espérais qu’au moins une embellie suffisamment durable et
tangible des chiffres de l’emploi m’eussent permis de faire une pirouette
supplémentaire et faire croire que ce sur quoi je m’étais engagé en campagne
allait enfin prendre forme. Que nenni ! J’ai essayé de faire plaisir à la
droite et aux patrons en faisant des propositions de simplification avec la Loi Travail : Peau d’balle !
Avec la Taubira, j’ai fait plaisir aux homosexuels en leur accordant le mariage
pour tous : peau d’zobi ! ils ont tous filé chez Le Pen tant ils ont
la trouille des musulmans ! J’ai allégé les impôts de pas mal de gens en
supprimant la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu. Des
clous ! J’ai essayé d’amadouer toutes les minorités de ce pays depuis les
chasseurs jusqu’aux chauffeurs de taxi en passant par les gens du voyage, les
prostituées, les non-fumeurs, des clopinettes !…
-
« Oui, mais… ! »
souffle le Manu…
-
« Tss-tss… Laisse-moi
parler ! J’ai aussi essayé de faire plaisir aux locataires avec la
mise en place du niveau de loyer médian, aux écolos avec l’Ecotaxe, un bide !
Quant au Parti, c’est la capilotade cacochyme, entre les dinosaures qui
trouvent que je n’en ai pas fait assez et les « Frondeurs » qui
trouvent que j’en ai trop fait, c’est devenu insupportable !
Bref, je pourrais multiplier les exemples
mais on y serait encore au petit matin. Alors, j’ai décidé d’annoncer aux
français ma décision de ne pas me représenter à la Présidence en 2017.
-
« Ah, bon ? »
hasarde Macron.
-
« Ben, non,
tu vois bien que ce serait tout simplement suicidaire, c’est le casse-pipe
assuré. Je pédale lamentablement entre 15 et 18% dans les sondages de satisfaction
et vu les prévisions de l’emploi, de la croissance et de la dette publique, je
ne vois pas comment les choses pourraient s’améliorer dans les mois à venir,
donc, c’est décidé, pas de deuxième mandat… ».
-
« …. »
-
« Mais, il y
a peut-être un moyen de s’en sortir – du moins de sauver les meubles – et pour
cela, j’ai un plan, un plan que je vais t’exposer et que tu vas suivre à la
lettre.
-
« Oui, mais… »
tente de dire le petit Manu.
-
« Tss-tss…Ne
m’interromps pas tout le temps ! Ecoute-moi. Voici ce que tu vas faire :
tu vas commencer à faire entendre que tu n’approuves pas toutes les décisions du gouvernement en général et celles
du Premier Ministre en particulier : c’est assez facile compte tenu du
poste que tu occupes ; on commence à dire qu’on ne partage pas trop les
opinions de sa hiérarchie, puis, on lance un ou deux décrets un peu libéraux,
puis on finit par clamer qu’on étouffe, qu’on ne peut pas tourner en rond, qu’on
est pris pour la cinquième roue du carrosse, etc… Jusqu’au moment où on met à exécution
la phrase célèbre de Chevènement : « Quand on est ministre, on ferme sa gueule, ou alors, on démissionne ! »
et tu démissionnes…
-
« Oui, mais… »
tente Macron derechef.
-
« Tss-tss…oui,
oui, tu démissionnes et, dans la foulée, tu crées un nouveau parti…euh, non…plutôt
un mouvement, c’est plus neutre et pour lequel il faudra trouver un nom mais
attention sans aucune allusion à la gauche, ni au centre, ni à la droite :
aucune allusion à quoi que ce soit d’ailleurs, il faut que ça reste très flou,
tu comprends ?
-
« Euh, non…pas
vraiment, » reconnait Macron.
-
« Bon, ce n’est
pas grave, je continue. Dans trois mois environ, nos opposants vont se livrer à
la primaire de la droite et du centre. Je pense qu’ils seront sept ou huit sur
la sellette et, bien sûr, il y en a un qui sortira du chapeau. Te dire lequel à
l’heure qu’il est : mystère et boule de gomme mais c’est celui-là qu’il faudra viser car c’est
celui qui a toutes les chances d’être élu en mai prochain.
Ensuite, il y aura la
primaire de la gauche en janvier et, bien entendu, il est hors de question que
tu te fourvoies dans ce panier de crabes dans lequel il n’y aura que des
ringards et que des incapables. En plus, tu risquerais de te faire sortir comme
un malpropre. Donc, primaire : no
go ! Et tu mèneras ta campagne en dehors de tout ça, tout seul comme un
grand.
-
« Oui, mais… »
-
« Quoi
encore ? » coupe Flanby
-
« Oui, mais…sur
quel thème ? Je n’ai pas de programme, moi ! »
-
« ça c’est
pas grave, tu fais des promesses tous azimuts et tu feras le tri après.
Regarde, c’est comme moi en 2012, ça a marché, alors… ? »
-
« Oui, mais…tu
penses vraiment que ça peut marcher avec, en face, un candidat de la droite qui
va jouer sur du velours ? »
-
« Tu as
raison, ça peut paraitre difficile mais on mettra en œuvre tout l’arsenal
politico-socialo-médiatique qu’on possède pour lui barrer la route ou, au
moins, lui mettre des bâtons dans les roues afin qu’il ne soit pas présent au
second tour. Car, on sait que Le Pen y sera, elle, c’est sûr, et que ce ne sera
certainement pas le nigaud issu de la primaire de la gauche qui se trouvera en
face d’elle. Donc, l’alternative c’est toi
en face d’elle, et tu seras élu, naturellement ! Elémentaire, mon cher
Manu !
-
« Hum…ouais ! »
-
« Quoi, …ouais ?
C’est vrai, t’as tous les atouts en main : tu es jeune, dynamique, beau,
élégant, - tes costards sont mieux coupés que les miens – (« C’est pas difficile ! » pense tout bas Macron ),
donc tu plais aux femmes, - c’est très important ça, les femmes -, tu plais aux
bobos ; tu incarnes le renouveau à la sauce financière bruxello-mondialiste
donc tu plais aux patrons et à la finance, tu plais à un certains nombre de
gens de la droite pour ton libéralisme et tu viens de la gauche : que
demande le peuple ?
-
« Bon…d’accord,
mais…et toi dans tout ça ? »
-
« Eh bien,
moi, je ferme ma gueule ! De toutes façons, plus personne ne m’écoute,
alors… (Après un temps) Si, une chose
cependant : lorsque tu seras élu, je ne te demanderai pas de me prendre
comme premier ministre, ni comme ministre, la ficelle serait trop grosse mais
un poste comme la Présidence du Conseil constitutionnel ne me déplairait pas ou
bien…tiens, la Cour des Comptes, oui, la Cour des Comptes : faire des
rapports à n’en plus finir dont tout le monde se fout. C’est bonnard, ça !
Bon, allez, au boulot ! »
Shakehand.
Exit.
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