lundi 18 décembre 2023

L’anglais tel qu’on (pourrait) le parle(r) !

 

Voici la lettre qu’aurait pu écrire George Bernard Shaw à Tristan Bernard. Comme on peut voir, l’usage – non exhaustif - par les anglais de mots et d’ expressions françaises (en gras) est loin d’être négligeable et peut servir à l’édification des gens qui, aujourd’hui, se sentent obligés d’user, voire d’abuser, des termes anglais à-tout-va par effet de mode et mimétisme.

Evidemment, les anglais n’utilisent le français que dans trois registres principaux : l’amour, la cuisine et la diplomatie, mais, dans la vie courante, il faut avouer que cela occupe déjà pas mal de temps… !

“My dear friend,

It has been a long time since I wished to give you a compte-rendu of this affaire d’amour between Sir Robert Princeton and Mademoiselle Priscilla Moore. Sir Princeton was married to a real lady comme il faut, née Tudor, who helped him in his efforts of seeing some beau monde, notwithstanding was he a sort of nouveau riche. Everyone knew that it was a mariage de convenance but in most of mésalliances, there is always some arrière-pensée. Quite soon, our fellow met Priscilla Moore at a thé dansant and, being a bel esprit, seduced her sans souci. Mlle Priscilla Moore owned a charming pied-à-terre somewhere in Kensington – this type of very cozy nest situated in a London à la mode area. I heard that during summer warm nights, she would sleep on her balcony, à la belle étoile, entirely naked…Hum! But revenons à nos moutons!  In fact, she was a kind of agent provocateur with a pretty good dose of savoir-faire. She would regularly send to poste restante some billets doux to Robert whose wife soon started to chercher la femme! As it is de bon ton, Lady Princeton, instead of beginning a guerre à outrance to her husband, kept her sang froid and adopted a laisser-faire policy. She apparently forgave him for this faux pas: noblesse oblige!

During a few months, Robert believed he had carte blanche to meet Priscilla quite regularly ignoring that in case of double entente, extreme discretion is de rigueur. On the contrary, he talked and exhibited himself à tort et à travers and, ça va sans dire, all London was soon au courant, despite the noms de guerre he had given to themselves: “Berton” as Robert Princeton and “Primo” as Priscilla Moore!

For Lady Princeton’s part, she soon had enough of les on-dit about this enfant terrible, so, with the help of Lady Cumberland – her éminence grise -, she decided to prepare a coup de théâtre able to give her husband a coup de grâce en règle that would leave him hors de combat for long.

On the occasion of Robert’s birthday, she organized a huge fancy ball at their hotel particulier inviting all that counted in London, Miss Priscilla Moore included. She had ordered an enormous pièce montée  to be brought and installed with candles on the buffet just before ball opening. She also ordered that the name of “Primo”be written inside the cake with some crème Chantilly.

When came the favourable moment, Lady Princeton requested her guests to keep silent and, in a very nice mise en scène, she invited her husband to give the cake the very first cut. So did he and he was most surprised when he read his maitresse name lying in his plate. As all guests cheered him, he felt a je ne sais quoi as great panic and, just like in most general sauve qui peut, he rushed out ventre à terre, jostling the concierge and followed by the other mauvais sujet.

Entre nous, the ball ended in a rather mournful ambiance, but, since, Robert Princeton never saw Miss Priscilla Moore again. Affaire d’honneur?

Honi soit qui mal y pense! »

jeudi 26 mars 2020

Coronavirus et islam: même combat?...Pas sûr!

Coronavirus et Islam, même combat ?...Pas sûr !

 26 mars 2020

A l’heure où j’écris ces lignes, notre pays – comme beaucoup d’autres – vit un événement « hors-série », dans ce sens que personne ne s’attendait à un tel assaut de la part d’un virus dont la vitesse de propagation et la radicalité laisse le genre humain sidéré.  Pensez donc, en 2020 – au vingt et unième siècle – comment un petit virus de rien du tout, issu d’un animal au nom de blaireau, ayant germé aux fins fonds de l’Asie se permet d’envahir notre planète, sans papier ni visa, pour tuer des honnêtes gens ? Comment, au moment où des drones, des robots, des véhicules font leur entrée en scène assistée d’intelligence artificielle, au moment où on se mobilise pour lutter contre toutes sortes de phénomènes y compris pour « sauver la planète », comment – disais-je – un misérable, un méprisable petit virus peut-il encore venir nous pourrir la vie, sans autre moyen de lutte que de compter sur sa longévité éphémère, le port de masques et le confinement de la population ? Il y a quelque chose de disproportionné et d’incompréhensible dans ce phénomène !

Mais nous ne sommes pas au bout de nos  peines car, si le coronavirus nous déboussole, nous contrarie, nous pénalise, nous affole quelques semaines, voire quelques mois, il est un autre virus qui maraude sournoisement, sans bruit, c’est l’islam. En effet, l’islam nous inocule le coranovirus. Il n’est pas contagieux, stricto sensu, mais il s’installe de façon irréversible, doucement, à petites gorgées et si la période d’incubation est beaucoup plus longue, pouvant durer des années, des décennies, l’infestation est implacable car facilitée et consolidée sous les bons auspices d’une classe politique complaisante, pleutre et démagogue. Il ne tue pas non plus d’emblée – encore que…-  mais il entraine des effets primaires connus comme la compassion ou l’insouciance ainsi que des effets secondaires comme l’accoutumance ou le manque de discernement. Le problème est que lorsqu’on prend conscience de la pandémie au coranovirus, il est toujours trop tard et pour longtemps. L’Espagne moyenâgeuse en fit les frais ; depuis la conquête musulmane de la péninsule ibérique par Tariq Ibn Ziyad en 711 jusqu’ à l’achèvement de la Reconquista en 1492, sous les règnes combinés de Ferdinand III et d’Isabelle la Catholique, il s’est passé quasiment huit siècles au cours desquels Séville, Cordoue et Grenade entre autres ont été le théâtre de l’influence islamique. La France, à la même époque, aurait pu aussi devenir un califat si, après avoir repoussé Abd-er-Rahman à Toulouse, Eudes d’Aquitaine n’avait pas sollicité l’aide du chef des Francs, Charles dit « Martel » pour, ensemble, mettre en déroute les musulmans à Vouneuil-sur-Vienne, en 732.

Les musulmans, montés sur leurs chevaux barbes, armés de yatagans en poussant des hurlements, se livraient à des incursions-razzias inopinées. Cette méthode de combat pouvait se révéler payante contre des ennemis disséminés, peu organisés et surpris mais elle ne fut pas adaptée face au véritable mur métallique que leur opposèrent les quelque trente mille soldats aquitains et francs.

En 2020, la méthode a changé, elle s’est adaptée aux mœurs et coutumes des nations ciblées en exploitant leurs failles administratives et légales afin d’obtenir des droits civiques élémentaires, et, nous le savons bien, quand un droit est acquis, il le reste !

Si, en ce moment, la lutte contre le Coronavirus reste une priorité avec « le masque et le gant », ne perdons pas de vue la lutte contre le Coranovirus avec « le casque et le yatagan» !

mercredi 15 février 2017

SCUD MACRON...CIBLE FILLON


Quelque part, vers juillet 2016…



SCUD MACRON…CIBLE FILLON !







Lorsque François Hollande, en raison des résultats calamiteux de son quinquennat, a constaté qu’il ne pouvait plus décemment briguer un second mandat de président, il a convoqué son ami et ministre du Budget, Emmanuel Macron. Voici l’entretien:


-         « Mon petit Manu, comme tu as pu t’en apercevoir, les choses ne s’arrangent guère du côté des affaires. J’espérais qu’au moins une embellie suffisamment durable et tangible des chiffres de l’emploi m’eussent permis de faire une pirouette supplémentaire et faire croire que ce sur quoi je m’étais engagé en campagne allait enfin prendre forme. Que nenni ! J’ai essayé de faire plaisir à la droite et aux patrons en faisant des propositions de simplification  avec la Loi Travail : Peau d’balle ! Avec la Taubira, j’ai fait plaisir aux homosexuels en leur accordant le mariage pour tous : peau d’zobi ! ils ont tous filé chez Le Pen tant ils ont la trouille des musulmans ! J’ai allégé les impôts de pas mal de gens en supprimant la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu. Des clous ! J’ai essayé d’amadouer toutes les minorités de ce pays depuis les chasseurs jusqu’aux chauffeurs de taxi en passant par les gens du voyage, les prostituées, les non-fumeurs, des clopinettes !…


-         « Oui, mais… ! » souffle le Manu…


-         « Tss-tss… Laisse-moi parler ! J’ai aussi essayé de faire plaisir aux locataires avec la mise en place du niveau de loyer médian, aux écolos avec l’Ecotaxe, un bide ! Quant au Parti, c’est la capilotade cacochyme, entre les dinosaures qui trouvent que je n’en ai pas fait assez et les « Frondeurs » qui trouvent que j’en ai trop fait, c’est devenu insupportable !

Bref, je pourrais multiplier les exemples mais on y serait encore au petit matin. Alors, j’ai décidé d’annoncer aux français ma décision de ne pas me représenter à la Présidence en 2017.


-         « Ah, bon ? » hasarde Macron.


-         « Ben, non, tu vois bien que ce serait tout simplement suicidaire, c’est le casse-pipe assuré. Je pédale lamentablement entre 15 et 18% dans les sondages de satisfaction et vu les prévisions de l’emploi, de la croissance et de la dette publique, je ne vois pas comment les choses pourraient s’améliorer dans les mois à venir, donc, c’est décidé, pas de deuxième mandat… ».


-         « …. »


-         « Mais, il y a peut-être un moyen de s’en sortir – du moins de sauver les meubles – et pour cela, j’ai un plan, un plan que je vais t’exposer et que tu vas suivre à la lettre.


-         « Oui, mais… » tente de dire le petit Manu.


-         « Tss-tss…Ne m’interromps pas tout le temps ! Ecoute-moi. Voici ce que tu vas faire : tu vas commencer à faire entendre que tu n’approuves pas toutes les  décisions du gouvernement en général et celles du Premier Ministre en particulier : c’est assez facile compte tenu du poste que tu occupes ; on commence à dire qu’on ne partage pas trop les opinions de sa hiérarchie, puis, on lance un ou deux décrets un peu libéraux, puis on finit par clamer qu’on étouffe, qu’on ne peut pas tourner en rond, qu’on est pris pour la cinquième roue du carrosse, etc… Jusqu’au moment où on met à exécution la phrase célèbre de Chevènement : « Quand on est ministre, on ferme sa gueule, ou alors, on démissionne ! » et tu démissionnes…


-         « Oui, mais… » tente Macron derechef.


-         « Tss-tss…oui, oui, tu démissionnes et, dans la foulée, tu crées un nouveau parti…euh, non…plutôt un mouvement, c’est plus neutre et pour lequel il faudra trouver un nom mais attention sans aucune allusion à la gauche, ni au centre, ni à la droite : aucune allusion à quoi que ce soit d’ailleurs, il faut que ça reste très flou, tu comprends ?


-         « Euh, non…pas vraiment, » reconnait Macron.


-         « Bon, ce n’est pas grave, je continue. Dans trois mois environ, nos opposants vont se livrer à la primaire de la droite et du centre. Je pense qu’ils seront sept ou huit sur la sellette et, bien sûr, il y en a un qui sortira du chapeau. Te dire lequel à l’heure qu’il est : mystère et boule de gomme mais c’est celui-là qu’il faudra viser car c’est celui qui a toutes les chances d’être élu en mai prochain.

Ensuite, il y aura la primaire de la gauche en janvier et, bien entendu, il est hors de question que tu te fourvoies dans ce panier de crabes dans lequel il n’y aura que des ringards et que des incapables. En plus, tu risquerais de te faire sortir comme un malpropre.  Donc, primaire : no go ! Et tu mèneras ta campagne en dehors de tout ça, tout seul comme un grand.


-         « Oui, mais… »


-         « Quoi encore ? » coupe Flanby


-         « Oui, mais…sur quel thème ? Je n’ai pas de programme, moi ! »


-         « ça c’est pas grave, tu fais des promesses tous azimuts et tu feras le tri après. Regarde, c’est comme moi en 2012, ça a marché, alors… ? »


-         « Oui, mais…tu penses vraiment que ça peut marcher avec, en face, un candidat de la droite qui va jouer sur du velours ? »


-         « Tu as raison, ça peut paraitre difficile mais on mettra en œuvre tout l’arsenal politico-socialo-médiatique qu’on possède pour lui barrer la route ou, au moins, lui mettre des bâtons dans les roues afin qu’il ne soit pas présent au second tour. Car, on sait que Le Pen y sera, elle, c’est sûr, et que ce ne sera certainement pas le nigaud issu de la primaire de la gauche qui se trouvera en face d’elle. Donc, l’alternative c’est  toi en face d’elle, et tu seras élu, naturellement ! Elémentaire, mon cher Manu !


-         « Hum…ouais ! »

-         « Quoi, …ouais ? C’est vrai, t’as tous les atouts en main : tu es jeune, dynamique, beau, élégant, - tes costards sont mieux coupés que les miens – (« C’est pas difficile ! » pense tout bas Macron ), donc tu plais aux femmes, - c’est très important ça, les femmes -, tu plais aux bobos ; tu incarnes le renouveau à la sauce financière bruxello-mondialiste donc tu plais aux patrons et à la finance, tu plais à un certains nombre de gens de la droite pour ton libéralisme et tu viens de la gauche : que demande le peuple ?


-         « Bon…d’accord, mais…et toi dans tout ça ? »


-         « Eh bien, moi, je ferme ma gueule ! De toutes façons, plus personne ne m’écoute, alors… (Après un temps) Si, une chose cependant : lorsque tu seras élu, je ne te demanderai pas de me prendre comme premier ministre, ni comme ministre, la ficelle serait trop grosse mais un poste comme la Présidence du Conseil constitutionnel ne me déplairait pas ou bien…tiens, la Cour des Comptes, oui, la Cour des Comptes : faire des rapports à n’en plus finir dont tout le monde se fout. C’est bonnard, ça !

Bon, allez, au boulot ! »



Shakehand. Exit.

mercredi 4 janvier 2017

Les Guêpes du Millier (1)


Rebondissement dans l’affaire des guêpes

De notre envoyé spécial à Douarnenez, Ivan de La Serge.



Dans le n° 1252 du Télégramme de Brest daté du vendredi 5 octobre 2012, nous avions relaté l’incroyable mésaventure survenue à un groupe de huit touristes, à proximité de la Pointe du Millier, à 10kms à l’ouest de Douarnenez : deux essaims de plusieurs milliers de guêpes avaient attaqué sauvagement ces personnes tandis qu’elles se promenaient paisiblement le long du sentier reliant le parking à la pointe. La plupart des promeneurs avait pu prendre la fuite vers les voitures restées garées sur le parking, tandis que trois autres ont été littéralement assaillies par des insectes survoltés. Deux femmes ont été férocement piquées à la tête à plusieurs reprises et un homme, voulant probablement éloigner les furies à l’aide d’une écharpe, s’est fait également piquer à deux reprises à l’oreille droite.



Des tonnes de cortisone !



Les malheureux se sont précipités à la pharmacie de Poullan-sur-Mer pour y recevoir les premiers soins d’urgence, mettant à mal les stocks de cortisone de la petite officine. La pharmacienne, Madame Bonis, avait témoigné au micro : « Ce genre d’agression est très rare dans notre coin car, ici, les guêpes sont plutôt pacifiques…Nous leur avons tout de suite administré de la pommade à base de cortisone ainsi que des granules homéopathiques « piculae non gratae » à prendre toutes les dix minutes…Ah, c’est une drôle d’affaire ! »



Petit chapeau de toile et lunettes !



La semaine dernière, un inconnu s’est rendu à la Gendarmerie de Douarnenez afin d’y faire une déposition en arguant avoir été le témoin oculaire de l’assaut des insectes. Cet homme n’a pas voulu révéler son identité. Cependant, la déposition faite par ses soins est claire : « Je me promenais avec mon chien sur le sentier du Millier précédé par un homme, style randonneur, avec sac à dos, petit chapeau de toile et lunettes de soleil ; quand, soudain, le quidam a donné des coups de talons dans le talus humide du sentier, et là, des centaines, voire des milliers de guêpes sont sorties par les orifices du nid, avec une telle densité que la lumière du jour en fut soudainement amoindrie. J’ai bien compris qu’il fallait illico battre en retraite. Ce ne fut pas le cas d’autres personnes se trouvant plus en amont du sentier et qui eurent maille à partir avec les insectes ! »

A la question : « Pouvez-vous donner plus de détails sur ce randonneur ? », 

Le témoin reste assez évasif : « Oh, pas facile car il me tournait le dos et puis il se trouvait à environ vingt mètres de moi…Je dirais : entre 35 et 55 ans, entre 1,70m et 1,80m, chapeau couleur brume, anorak K-way bleu et bâton de randonneur… »

« Et le chien ? »

« Le chien ! Je peux vous dire qu’il a filé vite fait. Il avait dû sentir quelque chose ! …Voilà, ah, oui, j’oubliais quelque chose : alors qu’il foulait rageusement du pied le nid des pauvres bêtes, le promeneur s’écriait : «  Les guêpes, moi, je les mâte ! »



L’adjudant-chef Bigorneau, de la brigade de gendarmerie de Douarnenez, nous a confié que « l’enquête s’annonçait longue et difficile et que les indices étaient assez maigres ». Cependant, de source sûre, les gendarmes de Douarnenez ont placé un homme en garde à vue depuis jeudi soir. Répondant exactement au signalement donné par le témoin, le suspect aurait  confié aux enquêteurs de la maréchaussée : « Je suis l’homme qui parle à l’oreille des guêpes ! » Mais, il nie toute implication dans cette affaire.



L’enquête continue.

Les Guêpes du Millier (2)


Guêpes du Millier : une piste sérieuse ?

De notre envoyé spécial à Douarnenez, Ivan de La Serge.



C’est dans un climat confus que se poursuit l’enquête sur les possibles responsabilités liées à l’attaque de touristes par des millions de guêpes à proximité de la pointe du Millier (Voir numéros 1252 et 1271 du TdB). En effet, l’homme suspecté d’avoir agacé les insectes et correspondant au portrait-robot, avait été  mis en garde à vue à la gendarmerie de Douarnenez mais avait nié en bloc son implication dans cette ténébreuse affaire. Dès lors, l’enquête se présentait particulièrement difficile et délicate pour la brigade de gendarmerie.

Aujourd’hui, les choses semblent s’éclaircir grâce aux révélations de Monsieur Kermadoué, résidant au lieu-dit Ménez-Gouret,  que le journal a pu rencontrer au Café-PMU La Belle Bigouden dont il est un habitué assidu.

Télégramme de Brest : « Monsieur Kermadoué, nous avons compris que aviez des informations importantes à communiquer sur la personne suspectée dans l’affaire des guêpes du Millier. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Monsieur Kermadoué : « Ben…voilà…A vrai dire, j’le connais pas plus qu’çà, c’type, même si, d’temps en temps, j’le vois ici quand il vient faire un PMU ou une loterie. A vrai dire, j’sais même pas comment qui s’appelle et où qu’y crèche ! C’que je sais c’est qu’y parle tout le temps de guêpes. Il dit qu’y les connait comme pas deux et qu’y pourrait les dresser pour les montrer au cirque…Hé,hé ! Il prétend qu’y leur parle à l’oreille – les guêpes ont-y des oreilles ?- et qu’y leur donne des ordres…A la vôtre ! (Il lève son verre) Mais le plus rigolo, c’est qu’elles lui obéissent, au doigt et à l’œil…Bon, moi, j’l’ai jamais vu faire ça…(Il se tourne vers le comptoir et interpelle le patron) Eh, dis-donc, Maurice, tu l’as vu toi, le gars des guêpes faire tout ce qui dit ? »



Le Patron : « Ben non, parce qu’il dit qu’il  faut qu’il soit tout seul avec elles, sinon…bernique ! »



T. de B. : « Quelle genre de chose prétend-il leur faire faire ? »



Monsieur K. « Oh ben, j’sais pas, moi…Un jour, y m’a raconté qu’il les avait fait mettre au garde à vous devant lui, qu’elles bougeaient pas d’un poil, un peu comme un adjudant devant sa section, et pis qu’elles l’écoutaient sans moufeter…Une aut’fois, il avait eu des problèmes avec les gendarmes, sur la route de Poullan, rapport à ce qu’il avait bu un coup d’trop, et ben, il a rassemblé les guêpes et il les a envoyées foutre le bazar dans la camionnette des gendarmes ! Et pis, encore un’aut’fois, il m’a dit qu’il les avait fait rentrer dans un distributeur de billets et pis quand des clients sont venus pour retirer de l’argent, au lieu que ce souaille des billets qui sont sortis de la fente, c’est des guêpes ! Eh, eh, ma doué béniguette !  A la vôtre ! (Il lève son verre) J’aurais ben voulu voir la tête des gens qui voient sortir des bestioles à la place des biffetons !!!Ah, nom de D… ! »

T. de B. : « Bon, très bien, mais ça n’explique pas cette attaque sur les touristes à la Pointe du Millier. Vous avez une idée ? »



Monsieur K. : « Ben…pas vraiment ! A vrai dire, mon idée c’est que c’gars-là, il aime pas beaucoup qu’les gens viennent rôder sur le sentier du Millier…Y dit qu’aut’fois, sur la Pointe, y avait une maison  qu’appartenait à sa famille et, qu’un jour de tempête énorme la maison a été détruite et emportée par une lame de fond. Du coup, il dit que c’est un peu chez lui… ! »



T. de B. : « Ah bon ! Et alors ? »



Monsieur K. : « Et alors ? Ben c’est tout ! Est-ce que je sais, moé ! J’vous demande-t-y comment il est fabriqué le papier d’votre journal ! Parce que…vous savez à quoi y’m’sert à moi, vot’journal, hein ? Maurice, tu me remets la même chose ! …Non mais ! »



Comme on voit, malgré quelques nouveaux indices, l’enquête piétine !




Les Guêpes du Millier (3)


Guêpes du Millier : vers un dénouement?

De notre envoyé spécial à Douarnenez, Ivan de La Serge.



On se souvient que cette affaire avait fait couler beaucoup d’encre (voir les numéros 1252 et 1271 du TdB) sans que la vérité soit faite pour autant sur la responsabilité de l’attaque de touristes par des myriades de guêpes à la pointe du Millier en octobre 2012. A la gendarmerie de Douarnenez, grâce aux renforts dépêchés par la Préfecture de Quimper, une équipe spéciale, le Service de Gendarmerie Employé aux Guêpes (S.G.E.G.), avait même été constituée. Le S.G.E.G., sous la responsabilité de l’adjudant-chef Bigorneau - réputé pour ne jamais rester les deux pieds dans la même coquille -, a mené secrètement cette enquête ingrate et difficile. Après de longs mois de traque, de déductions, de confrontations, de contrôles, de perquisitions et surtout de persévérance, où en est-on aujourd’hui dans cette affaire ?



CONTROLE DE ROUTINE

Grâce à quelques indiscrétions, le TdB est aujourd’hui en mesure de révéler que l’individu suspecté d’avoir agacé les insectes piqueurs à la pointe du Millier a été appréhendé par le S.G.E.G. et placé en garde à vue dès le mois de février 2013. Le coup de filet a été réalisé lors d’une opération de contrôle de routine de gendarmerie à quelque 354 kms de Douarnenez, à l’entrée de la petite bourgade viticole de la Chapelle-Heulin (Loire-Atlantique). Le suspect, dont le portrait-robot avait été dressé à l’aide de plusieurs témoignages au moment des faits et placardé dans tous les commissariats et gendarmeries du Grand Ouest, a été immédiatement écroué sans qu’il oppose quelle que résistance que ce soit.



AUDITION A HUIS-CLOS

Le jugement a été instruit par le parquet du Tribunal d’Instance de Douarnenez dont les séances ont été tenues à huis-clos.

Nous avons pu, cependant, nous procurer l’enregistrement sonore des audiences dont nous pouvons ici retranscrire les extraits les plus significatifs.

Le Procureur : « Accusé, que faisiez-vous à l’entrée de la Chapelle-Heulin le 5 février ? »

Mr F…. : « J’allais chercher du vin au domaine des J…qui produit un très bon Muscadet. »

Le Procureur : « Et qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez réalisé que le S.G.EG. était à vos trousses ? »

Mr F… : « Tout d’abord, rien, mais par la suite j’étais bien conscient que ça allait faire mal ! »

Le Procureur : « Soit ! Mais vous êtes-vous rendu compte que les piqûres de guêpes pouvaient faire encore plus mal ? »

Mr F… : « Non, les guêpes ont un dard. C’est une autre paire de manches… ! »



ROBE DE GUEPE

Parmi les nombreux témoins  appelés à la barre, il y eut Monsieur Maurice Rouadec, patron de La Belle Bigouden qui, à la question du Procureur sur ce qu’il savait de l’accusé, décréta notamment : «  Ben, à vrai dire, pas grand’chose même s’il passait souvent à la Belle Bigouden. Il se contentait de commander « une robe de guêpe » ! Une robe de guêpe, c’est un cocktail à base de crème de cassis, de Suze et de Ricard et, quand on le prépare, ça ressemble à l’abdomen d’une guêpe. Il ne buvait que ça !...

Le Procureur : « Que disait-il ? »

Mr Rouadec : « Ah, ben, rien de spécial…Ah, oui ! Un jour, il m’a dit qu’il voulait organiser un grand défilé avec des guêpes et qu’il appellerait ça « La Guêpe Pride » !Hé hé ! Rigolo, non ? »

Le Procureur : «Hum…ouais, si on veut ! »



Parmi les autres témoins appelés, il faut mentionner Monsieur Kermadoué, de Ménez-Gouret, qui observa un mutisme total probablement dû à une trop forte émotion. Mais également, Madame Laruche, cireuse de parquets – sourde-muette de naissance – qui n’apporta pas d’éléments nouveaux à la Justice ; Monsieur le Baron Poivreau d’Armor – 94 ans – qui pensait assister à une reconstitution du procès de Nurmberg et qui termina sa déposition par un « Vive Pétain ! » tonitruant ; Monsieur Petitvello – garde-chasse à Poullan – qui, entre deux éructations,  réussit à exprimer qu’il ne voyait pas pourquoi on lui parlait de guêpes alors qu’il ne s’occupait que de lapins et de perdreaux…



Sur ces piètres dépositions, le Tribunal, dans sa mansuétude, a déclaré que l’affaire serait classée sans suite et a immédiatement ordonné la relaxe du prévenu.



I.dLS

mardi 22 novembre 2016

Réaction primaire!

Réaction primaire !

Les sondages et les medias, à propos de la primaire de la droite et du centre de dimanche dernier, se sont une fois de plus fourvoyés, mais nous en avons l’habitude maintenant. Personnellement, je n’ai pas participé à ce simulacre de vote et il y a trois raisons à cela :
- la première est que je ne n’avais pas de monnaie sur moi pour verser la participation de € 2,00 qui était demandée…Ce n’est pas une raison très sérieuse, penserez-vous ! En effet !
- la deuxième est que je ne me sentais pas réellement concerné, sur le fond, par les promesses démagogiques de cette brochette dont les morceaux proviennent tous de la même bavette, plus ou moins goûteuse, selon l’origine, la cuisson et l’assaisonnement.
- la troisième est que je n’apprécie pas trop cette manière de procéder à la désignation d’un candidat à la présidence de la république, sous couvert de démocratie, en présentant un certain nombre d’échantillons à l’instar d’un étal de marché. Vous allez être surpris mais je partage l’opinion du Général de Gaulle (eh oui, pour une fois !) qui disait qu’un candidat à la présidence de la république ne devrait pas être issu d’un parti politique. En théorie, il avait raison mais, en fait, on a vu les résultats : depuis des décennies, les chefs de l’Etat successifs ont tous été des super chefs de partis, pour ne pas dire des chefs de bandes, suivez mon regard…
Cependant, je dois avouer que j’ai été bougrement surpris par le résultat des courses avec le candidat Fillon raflant plus de 44% des voix, loin devant Doc Juppé et encore plus loin devant le p’tit Nicolas qui s’est offert, du coup, un très joli « sarko…phage ».

S’ensuivent bien sûr une grande stupéfaction, d’une part, et une grande euphorie, d’autre part. Pour un peu, les partisans de Monsieur Fillon le voient déjà président. Bon, soyons franc, ce dernier est celui pour lequel j’aurais voté si j’avais été obligé de participer, mais gare au ressaisissement de dernière minute des électeurs de gauche et du centre qui n’ont pas voulu tremper les lèvres dans cette première tasse de thé qui n’est pas la leur. Ils ne  vont pas laisser Monsieur Fillon se faire introniser dans un fauteuil sans réagir. Puisqu’enfin ces élections primaires sont accessibles à tout le monde, il y a fort à parier pour que, dimanche prochain, une très grande quantité d’électeurs de gauche se rendent aux urnes y soutenir Doc Juppé qu’ils préfèrent voir comme président plutôt que Monsieur Fillon.

Attention !!! Il s’agit là du caractère pervers de ce type d’élection !

C’est pourquoi, bon gré-mal gré, j’irai voter dimanche prochain…contre Doc Juppé !





lundi 21 novembre 2016